Erinnerung, Bruckner in St. Florian. CD Solo Musica.

Le disque débute par le plus célèbre des motets de Bruckner, le Locus Iste. Nous sommes un peu déconcertés par cette prononciation du latin: des [é] très ouverts ou bien parfois le contraire, sans aucune raison. Il en est de même pour les pages en allemand, où pas mal de consonnes passent à la trappe. Dommage, les petits chanteurs de St Florian ne déméritent pas face à ces pages difficiles où la justesse se doit d’être parfaite.
Évidemment, d’avoir dans le chœur des chanteurs enfants ajoutent de la magie et un côté séraphique, en revanche dès que ces voix descendent dans le grave, elles ne parviennent pas à avoir la consistance de sopranos adultes et sont vite à la peine.
Pour ce qui est de la direction, tout est propre, à sa place mais sans vraiment d’idées, on aurait souhaité une vision musicale, un élan, et plus de personnalité de la part du chef de chœur. Certaines accentuations sont inutilement surlignées (plage 6).
De bonnes versions ont déjà été gravées (Philippe Herreweghe chez Harmonia Mundi, chœur de la cathédrale st Bride chez Naxos, le chœur de la radio de Leipzig).

Michel Pertile