Théâtre du Capitole
> 13 octobre

Les héroïnes romantiques de Véronique Gens

Photos Patrice Nin
Méhul, Gossec, Salieri, Meyerbeer, autant de compositeurs oubliés dans les cartons de l’histoire et pourtant le plus souvent à tort. Véronique Gens et Christophe Rousset en décidant de leur consacrer un enregistrement et une série de concerts nous comblent littéralement.

Retrouver ou découvrir cette musique faite de grandeur, de sens de la tragédie, de déclamation où le phrasé tient une place prépondérante est un vrai bonheur. Véronique Gens a trouvé là un répertoire d’élection.
Son Air de l’Iphigénie en Tauride de Gluck, tout comme celui de la Médée de Gossec sont deux exemples parfaits d’une rare maîtrise de ce style si complexe. Véronique Gens, impliquée, s’impose par une allure hiératique et une ligne de chant d’une parfaite rigueur. Ces mêmes qualités nous les retrouverons dans la mort de Didon de Berlioz et l’illustre phrase ma carrière est finie restera dans nos mémoires tant l’émotion était intense.

Magnifiquement accompagnée par Les Talents Lyriques et leur chef Christophe Rousset, ce récital devient un concert d’exception lorsqu’il nous est donné d’entendre une impériale ouverture de la Stratonice de Méhul, une non moins imposante ouverture des Danaïdes de Salieri ou encore celle de la Médée mais cette fois-ci de Cherubini somptueuse de couleurs chatoyantes.

Le bis consacré à un air de l’Henri VIII de Saint-Saëns est un moment de grâce infinie.

Marc Laborde
Publié le 17/10/2011 à 11:48, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.