Temple des Carmes Montauban
> 15 juin

Musichora

Dans le cadre du colloque Face à une économie sans foi ni loi: les religions et le droit, une très belle parenthèse musicale a été offerte aux congressistes par l’ensemble vocal Musichora dirigé avec talent par Laurent Boyé. Les Bergers d’Olivier Messiaen ouvrent un programme qui remonte le temps. Ils sont suivis de l’injustement méconnu Requiem de John Rutter qui permet aux choristes de montrer leur parfaite maîtrise d’une musique plutôt difficile, très pure, on pourrait dire atemporelle. Le texte du psaume 23, The Lord is my shepherd, est particulièrement beau grâce à des voix totalement instrumentalisées. L’auditoire prend grand plaisir au Domine non secundum de César Franck avant de découvrir le Tibie Paiom de Dmytro Bortnianski, puis la Canzona terza de Girolamo Frescobaldi. Plusieurs extraits du Jesu, meine Freude de Jean Sébastien Bach et enfin le Magnificat de Francesco Durante closent ce très beau récital. Le programme était pourtant austère sans aucune recherche d’effets, les musiciens s’effaçant complètement derrière la musique sous une direction très homogène. Les auditeurs ont éprouvé un très grand bonheur au cours de cette soirée et le chef comme ses musiciens ont réussi une prestation de superbe qualité.

Danielle Anex-Cabanis
Publié le 23/06/2011 à 11:40, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.