Ferveur et extase autour de la Vierge Marie et Didon

Cavalli, Rossi, Scarlatti, Faggioli, Monteverdi, Purcell
Stéphanie d’Oustrac et Amarillis

Sous un titre évocateur qui aurait plu à Cécilia Bartoli, la délicieuse mezzo française, Stéphanie d’Oustrac, accompagnée par l’ensemble baroque Amarillis, propose 23 airs et pièces pour orchestre dont le fil conducteur est la double figure douloureuse de Marie et de Didon, écrasées par le chagrin. Les instrumentistes offrent une prestation intéressante, qui est littéralement sublimée par la voix chaude de Stéphanie d’Oustrac. Avec une sensibilité qui ne se dément pas, elle exprime la peine, l’espoir avec passion, mais sans la moindre emphase. Une heure passe, sans qu’on s’en aperçoive, tant elle captive l’auditeur. On est en Italie pour l’essentiel et cette alternance de profane et de sacré se termine, j’allais dire naturellement, par la sublime lamentation de Didon due à Purcell.
La jeune cantatrice confirme son talent d’ailleurs très éclectique puisqu’elle excelle aussi dans le répertoire contemporain qu’elle avait si magistralement interprété au T. N. T à Toulouse et aux Abattoirs il y a près de deux ans.

Danielle Anex-Cabanis

1 CD Ambronay, distr. Harmonia Mundi. 64’18’’
Publié le 14/12/2011 à 08:57, mis à jour le 26/01/2019 à 19:35.