Halle aux grains
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Cieux inviolés

Orchestre National du Capitole de Toulouse
Kah Chun Wong, direction

En bon élève de Kurt Masur, Kahchun Wong a une vision quasi mystique de l’impressionnante neuvième symphonie de Anton Bruckner. Bien que âpre et tendue, elle demeure, néanmoins, d’une profonde spiritualité à l’image de l’hiératique intervention des tubens wagnériens nous glaçant d’un effroi religieux. Se cantonnant dans la version en trois mouvements, les seuls achevés par l’auteur, jamais il ne relâche sa maîtrise sur l’Orchestre National du Capitole de Toulouse pour insuffler une grandeur épique et cet impalpable sentiment religieux qui imprègnent la partition. L’orchestre, aussi puissant que chaleureux, garde une énergie inextinguible pour parfaire cette lecture inspirée.
Dans un effectif plus réduit, en première partie, l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, là dirigé avec la même ferveur et toujours sans partition, nous offre une vingt-cinquième symphonie de Wolfgang Amadeus Mozart au classicisme revendiqué mais à l’hédonisme exacerbé. On ne peut qu’applaudir.

Jean-Félix Marquette
Publié le 10/03/2020 à 06:48, mis à jour le 12/01/2022 à 21:50.